92 HAUTS de SEINE

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Hauts-de-Seine : retour sur une Assemblée Générale explosive

Hier soir, au siège national du MoDem, se tenait l'Assemblée Générale du MoDem 92. Ouverte aux 1700 adhérents du département [1], elle a réuni à peine 90 personnes.

Cette réunion a débuté par le vote du budget 2009, qui fut adopté avec 9 abstentions, la moitié de la salle n'ayant pas participé au vote.

Chantal Brault (Sceaux), devenue présidente suite à la démission d'Antoine Dupin (sur demande du sénateur Denis Badré) ouvre la réunion en ces termes : "Le département est en main ! On est responsables, on fait fonctionner les affaires, ça tourne ! Toutes les désignations qui devront être faites seront faites !".

Bernard Lehideux intervient ensuite, estimant que la perte d'adhérents après une élection présidentielle est tout à fait normale. "Notre message n'a pas été entendu par les électeurs". Et de poursuivre : "pourtant, notre espace politique n'a jamais été aussi grand".

Vint ensuite Denis Badré, dont les fortes dissensions avec M. Lehideux sont connues, qui déclara : "Moi et Bernard, lorsqu'il s'agit de l'essentiel, nous avons toujours été d'accord".

Suivirent d'autres interventions, de personnes qui estimaient que le fonctionnement du MoDem était démocratique (argument des alliances aux municipales à l'appui), et qu'il fallait faire cap sur les prochaines cantonales...

Vint celle de Christophe Conway [2], qui regrette que des personnalités de qualité quittent le MoDem, évoquant notamment Corinne Lepage.

A la suite, Christian Delom (photo ci-contre) estima qu'il n'y avait "pas de fatalité" dans le score des 4%, que nous n'avons pas su étonner par nos propositions et que "le MoDem s'est banalisé et est devenu un parti comme les autres".

Immédiatement après, la tension monte quand Bernard Lehideux se relève brusquement et prend le micro pour répondre : "J'aimerais que nous poursuivions ce débat entre nous". Une voix s'élève de la salle : "Mais pourquoi entre vous ?".

M. Lehideux reposa le micro avant de le reprendre, puis de poursuivre : "A l'UMP, on débat, on se fout sur la gueule, et quand une décision est majoritaire on l'applique. Au MoDem, on débat, on se fout sur la gueule, mais quand une décision est majoritaire ceux qui ne sont pas d'accord s'en vont", et de pointer du doigt le soutien de Corinne Lepage à une liste écologiste à Strasbourg.

Sans micro, Christian Delom lanca alors : "Alors pourquoi avoir exclu Marc Dufour ? Nous avons voté en Conseil National la présence d'une liste MoDem autonome en Languedoc-Roussillon ! [...]".

"Ce n'est pas du tout ça qui s'est passé", répondit Bernard Lehideux qui prétexta un accord Frêche-Dufour pour saborder la liste du MoDem.

Pierre Creuzet enchaîna : "Oui, c'est vrai que ça a été dur pour nous tous, même toi Christian, aux municipales, bien qu'issu d'une municipalité sortante UDF...".

Et Christian Delom de répondre : "Oui, mais je ne nie pas ma part de responsabilité là-dedans ! Arrêtons de chercher toujours des responsables à nos propres échecs !", sortie ponctuée d'applaudissements nourris [3].

A la suite de ces échanges, le ton de la réunion changea.

Certains, comme notamment Christophe Grébert [4], se livrèrent en revanche à des règlements de comptes personnels.

Gilles Guillamot, secrétaire fédéral des JDem 92, déplora que les préoccupations des Jeunes Démocrates n'aient pas été prises en compte dans la campagne.

Par la suite, Chantal Brault annonça la création d'un poste de "Secrétaire politique", en la personne de Pascal Giafferi, élu local à Sèvres, peu présent au MoDem depuis 2008, revenu à l'occasion des régionales.

Stéphane Cochepain, délégué départemental, lanca alors sans micro : "Je suis heureux d'apprendre cette nomination en Assemblée Générale, sans avoir été consulté !". "Chantal a dû agir dans l'urgence...", tenta d'argumenter Pierre Creuzet.

Mme Brault est également revenue sur l'absence de sections dans la plupart des villes, certaines ayant "démissionné en bloc" (voir article du 26 février). La présidence a également prévu la création de groupes, au niveau du département, chargés de travailler sur différents sujets.

Un adhérent prend la parole, déplorant ce mode de désignation. "Et bien que faudrait-il faire ?", demande Chantal Brault, visiblement excedée. "Il faudrait procéder à un appel à candidatures, pour voir qui souhaite occuper ces responsabilités...", avant d'être coupé par la maire-adjointe de Sceaux : "... Mais c'est exactement ce que nous allons faire !".

Mme Brault a ensuite annoncé que une réunion du 92 aurait lieu prochainement avec Robert Rochefort. Elle a par ailleurs indiqué que Marc Fesneau, secrétaire général du MoDem, comptait entreprendre une tournée des fédérations.

La réunion s'est finie vers 23h.

Notes